Baromètre 2023 de la conduite responsable

En France, les résultats de cette édition 2023 font apparaître une sur-représentation des conduites à risque liées aux usages des smartphones chez les jeunes de moins de 35 ans puisque 23 % regardent des films ou des vidéos en conduisant. Autre phénomène inquiétant : 19 % des hommes de moins de 35 ans conduisent en ayant consommé des drogues et 15 % des moins de 35 ans prennent le volant en état d’ébriété. Enfin, près d’1 conducteur sur 3 de 16 à 24 ans se dispense du port de la ceinture de sécurité, alors même que cette règle est un incontournable du passage du permis de conduire.

 

Autre enseignement notable de ce Baromètre, la banalisation de l’usage du téléphone en Bluetooth : alors que plus d’1 conducteur sur 2 (55 %) téléphone de la sorte au volant, 67 % d’entre eux ne jugent pas cette pratique dangereuse et 15 % ont déjà eu, ou failli avoir, un accident en raison de son utilisation.

Alors que les conduites à risques sont largement liées à l’utilisation des smartphones, d’autres comportements susceptibles d’altérer la vigilance des conducteurs sont mis en évidence dans ce Baromètre 2023. La consommation d’alcool, de drogues ou de médicaments précédant la prise en main du véhicule semble de plus en plus répandue, particulièrement chez les jeunes hommes alors que la conduite sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants est identifiée parmi les principales causes d’accidents mortels. 9% des conducteurs français et 15 % des hommes de moins de 35 ans reconnaissent prendre le volant en état d’ébriété. Ce sont aussi 12% des conducteurs français (et 26% des hommes des moins de 35 ans) qui conduisent en ayant consommé des médicaments susceptibles d’altérer leur vigilance et 4 % (19% des hommes de moins de 35 ans) en ayant consommé des drogues.

 

Enfin, en matière de risque de somnolence au volant, les bonnes pratiques sont encore insuffisamment adoptées. Pour les longs trajets, les temps de conduite restent trop longs puisque les Français conduisent en moyenne 2h56 avant de faire une pause.  Pour les jeunes de 16 à 24 ans, ce sont 57% d’entre eux qui reconnaissent continuer à conduire même lorsqu’ils se sentent très fatigués.

 

Autant de thématiques qui montrent l’ampleur du travail de prévention qu’il faut poursuivre auprès de l’ensemble des conducteurs, et des plus jeunes en particulier, pour leur propre sécurité et celle de tous les usagers de la route.

 

 

Pour aller plus loin, retrouvez les résultats détaillés !